Jeremy se décrit comme un chercheur interdisciplinaire, formé à l’éthique et à la théologie constructive, basé à l’école de philosophie, de théologie et de religion de l’université de Birmingham. Il est également membre d’EUniWell.
Nous vivons une époque contrastée. D’une part, comme le rappellent volontiers les évangélistes de l’EdTech, nous avons accès à une série de technologies qui peuvent ouvrir les ressources d’apprentissage et de connaissance à un public merveilleusement large, voire universel. Cependant, dans le même temps, les institutions publiques sont privées de financement et de plus en plus pressées de générer des revenus supplémentaires, ce qui a eu pour effet que les universités placent l’accès à l’apprentissage et à la connaissance derrière des pare-feux à but lucratif et développent des modèles d’enseignement coûteux qui s’éloignent des anciens systèmes méritocratiques et limitent l’accès de manière radicale. Si nous ne parvenons pas à maintenir un accès démocratique à la connaissance et à l’éducation, les conséquences négatives se répercuteront sur plusieurs générations.
L’éducation ouverte offre un modèle pour maintenir ouvert et préserver ce que nous considérons de plus en plus comme un bien commun fragile. Deux efforts interdépendants sont essentiels pour y parvenir. Nous devrons (1) créer une infrastructure institutionnelle capable de garantir l’accès à la connaissance, qu’elle soit en format papier ou numérique. Il s’agit là d’un point de départ essentiel pour accroître l’accès et l’ouverture autour du développement de la conception de l’apprentissage. Mais il n’est pas toujours possible de dire que « si vous le construisez, ils viendront », car Internet regorge de projets qui sont restés inutilisés malgré l’inspiration et le temps investis dans la construction d’un site web. En gardant cela à l’esprit, nous devons également (2) envisager des moyens d’amener les apprenant·es à la connaissance qu’elles et ils recherchent. Étant donné le bruit de fond croissant des informations dispersées sur Internet, en particulier les programmes soutenus par des entreprises commerciales, cela n’est pas garanti. Il est nécessaire de s’engager dans un marketing et une sensibilisation efficaces, et d’utiliser les métadonnées et l’interface utilisateur de manière à aider les apprenant·es à trouver ce qu’elles et ils cherchent. Des problèmes se posent également au niveau de la conception et du contenu. Les apprenant·es sont (à juste titre) de moins en moins intéressé·es par les modèles passifs et veulent poursuivre un apprentissage pertinent pour leur vie et leur contexte. Il devient de plus en plus important pour nous de trouver des moyens d’aider les apprenant·es à prendre en charge et à prendre en main leur apprentissage, en devenant non pas des consommateur·rices passif·ves d’informations, mais des concepteur·rices actif·ves de leur propre expérience d’apprentissage. Pour y parvenir dans le contexte de l’éducation ouverte, nous devrons réfléchir attentivement non seulement à la création d’un contenu beau et attrayant, mais aussi à la manière dont nous pouvons décoloniser nos esprits ainsi que nos universités.
Les communautés numériques du passé ont constitué un espace de libération important, mais ces valeurs restent fragiles, surtout à l’heure où l’éducation passe de plus en plus de l’enceinte publique à l’enceinte commerciale. Les technologues et les éducateur·rices doivent s’engager dans des technologies et des structures qui consacrent les valeurs de liberté dans l’apprentissage, telles que la transparence dans le financement des projets (par exemple, des projets comme Open Collective), le contrôle local de l’hébergement et la fédération de serveurs, mis en évidence dans des projets comme IndieWeb. Cela repose également sur le respect de l’expertise et de l’art de la conception de l’apprentissage, plutôt que sur la recherche constante de la nouveauté la plus brillante qui soit. Les REL constituent un mouvement passionnant et un ensemble de politiques qui peuvent soutenir ces valeurs et préserver nos établissements en tant qu’espaces où la recherche et l’enseignement peuvent apporter le meilleur de notre innovation aux personnes qui le souhaitent et en ont besoin.
Veuillez noter que cet article a été traduit avec l’aide de l’intelligence artificielle et révisée par des personnes non professionnelles de la traduction. Malgré nos efforts pour garantir la correction et la fidélité du texte, des erreurs ou imprécisions peuvent subsister. N’hésitez pas à nous en faire part : euniwell@univ-nantes.fr.